Rencontre avec Amélie Balland, sportive et végan dans la bonne humeur

Amélie est une jeune parisienne passionnée par le sport depuis toujours. Aujourd’hui, entre le running, le tennis et la danse, elle est aussi professeur de yoga. Adepte d’un mode de vie végan depuis plus de 5 ans, elle est revenue, pour nous, sur les bienfaits de l’alimentation végétale et sa compatibilité totale avec un emploi du temps sportif bien chargé. 

Quels sports pratiquez-vous ? Depuis combien de temps ?

Cela dépend du contexte, du mood du moment, de la météo… J’adore le sport en général ! Dans le passé, j’ai fait de la natation, de la gymnastique, un peu de surf, du kickboxing, de la musculation, de la danse tahitienne… Et plus récemment, ces dernières années, je me suis mise au yoga (en 2018), à la course à pied (en 2019) et au tennis (en 2020). Je déteste stagner et j’adore me challenger et être stimulée. Je pense que c’est le réel sens d’être une personne athlétique, savoir bouger et s’adapter de diverses façons. C’est ce que j’aspire à être.

Quelle est votre routine sportive hebdomadaire ? (fréquence des séances, alternance de plusieurs disciplines, durée des séances, etc.)

Dans le meilleur des mondes, avec toute ma motivation et des objectifs, ma routine idéale c’est 3-4 séances en salle de sport (entraînements full body ou spécifiques sur ce que je souhaite améliorer sur le moment par exemple ma vitesse, ma force, ma puissance, ma stabilité, etc.). J’adore le pilates donc j’intègre toujours quelques mouvements plus subtils dans des séances de mouvements « classiques » (squats, fentes etc.). En échauffement, je fais souvent de la corde à sauter. Parmi ces séances en salle, je fais souvent une séance ou deux de HIIT. J’essaye aussi d’aller courir 2-3 fois par semaine. J’ai un cours de tennis par semaine. Je fais régulièrement de la danse et du yoga. A Paris, je marche beaucoup ou je prends le Vélib. Ça fait déjà pas mal de choses ! Ma routine n’est pas vraiment fixe car, avec mon métier, j’ai plus ou moins de temps. De plus, les cours particuliers de yoga me demandent plus ou moins d’énergie et de contraintes physiques également.

 
En ce moment sans salle de sport, j’essaye simplement de maintenir un niveau minimum d’exercice en marchant et en courant. Mes pratiques de yoga sont malheureusement souvent remplacées par les cours sur zoom que j’enseigne. Et puis je fais des petits entraînements en circuit de 30-50 minutes avec l’équipement que j’ai chez moi, histoire de maintenir un minimum de forme physique.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de devenir végan ? Quelles sont vos convictions personnelles ?

J’ai décidé d’adopter ce mode de vie en 2015. J’habitais à Sydney et je faisais beaucoup de sport à cette époque. J’ai toujours pensé qu’il y avait un côté hypocrite à adorer les animaux et essayer de faire de mon mieux pour la planète et mon corps, et pourtant continuer à soutenir l’industrie à filière animale. J’ai côtoyé quelques personnes véganes qui me ressemblaient, qui étaient super sportives et qui semblaient épanouies. Je me suis simplement dit que si je pouvais vivre sainement et ne pas contribuer à des pratiques que je ne cautionne pas, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de mes convictions ? Paradoxalement, ça a été un choix plutôt égoïste pour être bien avec mes propres valeurs et ma conscience, plutôt qu’autre chose.

Quel a été le cheminement vers le véganisme ?

Comme je disais plus haut, j’étais à Sydney et il se trouve que pas mal de mes rencontres et affinités se sont faites avec des personnes tournées vers le végétarisme et le véganisme. De plus, il y avait beaucoup de restaurants végans là-bas, avec beaucoup de choix, c’était très courant. Cela m’a paru logique et simple de tester puisque à la fois je ne mangeais ni cuisinais personnellement pas énormément de viande ni de produits laitiers. Je n’ai pas du tout été frustrée ni en manque. Je me suis aussi documentée et intéressée à toute l’éthique et l’impact d’une consommation de produits d’origine animale. Cela m’a fait mal au cœur. J’étais apaisée de penser qu’au moins je ne contribuais plus directement à ces pratiques. Il faut se rappeler que, bien souvent, l’offre crée la demande, mais s’il n’y a plus de demande, le marché s’effondre aussi. Donc chaque individu a un rôle à jouer. 

Amélie porte notre brassière Wagram Paradise

Quels sont, selon vous, les avantages de ce mode de vie ?

Premièrement, un grand soulagement, car on a la conscience tranquille sur cet aspect. Aucun végan n’est parfait et on contribue tous encore à d’autres pratiques « néfastes » socialement ou écologiquement – mais il y a l’exploitation animale et son impact écologique en moins.

 

Ensuite, un grand boost sur ma santé et ma vitalité puisque, nécessairement, on se tourne vers des alternatives pour remplir son assiette. Des noix, des graines,  des légumineuses, des céréales, plein de légumes qu’on n’avait pas forcément l’habitude de cuisiner ou manger. C’est d’autant plus de vitamines et de minéraux gagnés qui permettent d’avoir une peau et des cheveux plus sains, moins de gras saturés et donc de risques de cancer et d’inflammation, etc. Il faut juste faire attention à ne pas vouloir remplacer ces produits (viande, poisson, oeuf..) par des produits végans industriels, car cela n’aurait aucun bénéfice pour l’organisme. La récupération (sportive) est nettement meilleure aussi ! On est mieux hydratés.


Côté portefeuille, cela dépend. Je pense que je suis restée dans les mêmes dépenses. En revanche, j’achète presque tout en bio maintenant. Les céréales, les légumes et les fruits sont bien moins cher en budget que des fromages, des laitages, de la viande, etc. Mais si on consomme des produits “extra” type granola, yaourt végan, faux-mage… Evidemment, ça peut vite grimper. 

Comment gérez-vous sport et véganisme ? Avez-vous rencontré des difficultés au début ? Quelles adaptations avez-vous dû faire ?

Je n’ai jamais eu de soucis. Il suffit de s’intéresser un minimum à la nutrition et aux protéines/minéraux (fer, magnésium) pour constater qu’il n’y a, en fait, aucun risque, ni problème, ni facteur limitant à être végan et sportif. J’ai écrit un ebook The Mindful Life, en 2016, qui traite en partie de ce sujet pour aider à mieux faire comprendre ce dont le corps a réellement besoin pour vivre mais aussi performer, se construire, se régénérer et ne pas mettre sa santé en danger.


Il ne faut tout de même pas faire n’importe quoi. S’éduquer c’est la clé. Les végétaux sont en général plus faibles en énergie que les produits d’origine animale. Il faut donc veiller à en manger suffisamment. Certains minéraux ne se valent pas non plus. Par exemple, il faut associer le fer végétal, provenant des plantes, à de la vitamine C pour qu’il soit absorbé par le corps. Cela n’est pas nécessaire lorsque le fer est d’origine animale. Il faut aussi veiller à se supplémenter en vitamine B12 et en oméga 3. Ce sont quelques détails à ne pas prendre à la légère mais à la fois très simples à mettre en place. 

Quels résultats avez-vous pu observer ?

Comme je le disais, je ne mangeais pas énormément de viande. En revanche, je mangeais pas mal de poisson et d’œuf, notamment en post-workout. J’avais une alimentation saine de base, avec des fruits et des légumes et très peu transformée J’ai gardé la même alimentation avec les quelques produits d’origine animale en moins. Personnellement, je n’ai pas vu une différence exceptionnelle sur ma santé puisque tout allait déjà bien. Cependant, je récupère plus rapidement et j’ai beaucoup moins de courbatures généralement. J’ai aussi pu manger beaucoup plus, sans me « limiter » et garder mon poids de forme. Moi qui aime beaucoup manger, c’est important de ne jamais être frustrée !

Vous avez notamment couru le marathon de Paris, en 2019. Comment s’est déroulée votre préparation ?

Oui ! J’ai fait une série de vidéos à ce sujet sur ma chaîne Youtube et un petit guide sur mon blog.

Amélie porte notre
short Wagram Dark Grey

Pouvez-vous nous partager votre recette végane favorite pour les sportives ?

Ce n’est pas forcément ma recette favorite (car j’en ai plein) mais, pour moi, rien ne vaut un porridge (au petit déjeuner) pour tenir toute la matinée et avoir de l’énergie en continu. C’est plein de fibres, de glucides et de minéraux. D’un point de vue énergétique (yoga) c’est préconisé pour équilibrer quasiment toutes les constitutions (dosha). Après, il faut bien le préparer car ça peut être insipide. Personnellement, je le prépare avec une demi-banane écrasée et cuite avec les flocons et de l’eau. Je rajoute de la cannelle, du yaourt végé, l’autre moitié de banane en rondelle, des myrtilles surgelées riches en antioxydants (important pour les sportif.ve.s), des graines et des noix. C’est mon petit déjeuner 300 jours de l’année ! Le reste du temps, je me fais des smoothies, des pancakes, des toasts à l’avocat, un yaourt avec du granola ou, si je n’ai pas faim, je ne mange pas !

Pour terminer, quels sont vos objectifs sportifs, professionnels ou personnels pour 2021 ? 

J’aimerais recourir le marathon de Paris. J’étais inscrite pour 2020 mais, évidemment, tout a été chamboulé. Donc ça ou le semi, je verrai en fonction de mon état de forme. Je veux reprendre la danse régulièrement en me fixant au moins une séance hebdomadaire même si c’est solo. Au-delà de ça, je souhaite également m’impliquer davantage en tennis ! C’est une réelle passion, j’adore regarder depuis toujours, et j’ai enfin commencé les cours l’an dernier. J’aimerais bien m’inscrire en club et jouer des tournois cette année ! Je trouve ça fun et j’ai l’esprit compétitif donc je pense que ça peut me plaire d’avoir des objectifs comme ça. Le yoga m’aidera beaucoup d’ailleurs à contrebalancer ! Pour ce qui est des objectifs professionnels et personnels, je garde un peu le mystère. Il faudra me suivre sur les réseaux sociaux !

 

Pour découvrir les nombreux projets d’Amélie, sa passion pour le sport et de délicieuses recettes vegan, rejoignez-la sur ses plateformes :

 

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Blog : amelietahiti.com

Youtube : Amelie Tahiti